Une issue qui semblait fatale pour la mère et son enfant à naître, mais les deux sont maintenant en pleine santé


Je m’appelle Amanda Solomon-Holliday. Quand j’ai appris que j’étais enceinte de notre plus jeune, j’avais 38 ans, mère de 3 garçons de 9 ans, 16 ans et 19 ans. Je suis une survivante du cancer, ayant combattu le Lymphome Non-Hodgkinien à 24 ans.

Après avoir passé au travers de la chimiothérapie agressive, on m’avait dit que je ne pourrais probablement plus jamais tomber enceinte. Quoique désappointée, j’avais 2 beaux garçons and j’étais reconnaissante de les avoir. Pourtant, un an après avoir terminé mon traitement contre le cancer, je suis tombée enceinte. J’ai eu une belle grossesse et un autre bébé garçon en santé.

Après ma deuxième grossesse, j’ai expérimenté de graves problèmes, ayant des menstruations très abondantes. Quand mon troisième enfant avait 2 ans, j’ai eu l’ablation de l’endomètre, qui implique de brûler la muqueuse de l’utérus. Par la suite, mes menstruations ont cessé et les docteurs m’ont dit que ce n’était maintenant plus possible de retomber enceinte, puisque je n’avais plus la muqueuse qui permet au bébé de s’attacher...

Vous pouvez vous imaginer ma surprise quand j’ai eu un test de grossesse positif! Cette semaine-là, j’ai été voir le médecin qui m’a confirmé que j’étais enceinte de 5 semaines. Malgré de faibles saignements, le médecin m’a dit que tout allait bien et que si mes saignements augmentaient, je devais me rendre à l’urgence, car les grossesses ectopiques sont fréquentes après l’ablation...

Le samedi de cette même semaine, mes saignements sont devenus très abondants et je me suis rendue à l’urgence. Un ultrason vaginal et abdominal ainsi que des tests de sang ont confirmé une fausse-couche. J’étais dévastée.

Le docteur a affirmé avoir vu un petit sac gestationnel évacuer le col de mon utérus et que tout le reste devrait sortir bientôt, ce qui arriva effectivement. J’étais triste mais je comprenais que dans mon cas, les chances d’avoir une grossesse à terme étaient bien minces.

J’ai essayé de continuer mon train de vie, mais au cours des 6 semaines qui suivirent, je me sentais si mal que j’ai décidé de faire un autre test de grossesse pour vérifier si j’aurais des résidus de HCG. Le test que j’ai fait me disait aussi depuis quand j’avais ovulé. Le test révéla que j’étais enceinte de 12 semaines. J’ai appelé le médecin pour lui dire que j’étais encore enceinte mais il ne me comprenait pas et me donna un rendez-vous seulement 3 semaines plus tard.

J’étais hors de moi! Je ne pouvais pas attendre 3 semaines pour savoir ce qui se passait sans devenir folle. J’ai appelé le Centre d’Aide à la Grossesse et je fus soulagée de voir mon bébé qui bougeait et donnait des coups, comme si tout allait bien! Apparemment, la fausse-couche aurait été du jumeau. J’ai rappelé mon médecin et je lui ai expliqué plus clairement ma situation. Je le rencontrai le lendemain. 

Quand j’ai entendu mon médecin me dire “ Je suis désolée, mais vous devriez considérer l’avortement. Les grossesses dans votre cas ne finissent jamais bien”... ce fut un coup de couteau sur mon cœur.

Assise sur la table d’examen, enceinte de 12 semaines, ces paroles me semblaient surréelles. On me disait vraiment que d’avoir ce bébé pourrait me tuer. Moi, l’ardente protectrice des bébés non nés, j’étais dans la position si souvent utilisée en faveur de l’avortement. Un rire ironique s’éleva en moi pour quelques instants, puis la peur pris place. Je réalisais que le médecin attendait pour ma réponse. 

En plus de la peur, la colère m’enflamma. Ce même docteur qui venait d’entendre, avec moi, les battements de cœur de mon bébé, celui-là même qui venait de me montrer les images d’ultrason de mon bébé tout plein de vie en moi, il me disait maintenant que je devais tuer cette vie! J’ai respiré profondément et je lui ai dit que je ne me ferais pas avorter et que je porterais cet enfant jusqu’au bout, quoiqu’il arrive. Elle compritmais ne pouvant plus prendre en charge ma situation, elle m’a référée à une spécialiste en médecine fœto-maternelle

Lors de ma première rencontre, j’étais bien nerveuse : et si cette spécialiste me recommandait aussi l’avortement? Mais mes peurs n’étaient pas fondées. La spécialiste me pris la main en me disant que ce serait difficile mais faisable, et qu’on pourrait sauver et le bébé, et moi-même. Quelle paix cela m’a donné!

Je l’ai revue à toutes les deux semaines. Le problème d’une grossesse suite à une ablation est que la muqueuse de l’utérus est vraiment mince et n’est plus adéquate pour supporter une grossesse. Les chances d’autres complications, telles que le Placenta Praevia et Accreta’ sont bien élevées. À 22 semaines, j’ai été diagnostiquée avec le Placenta Praevia complet, qui est une dangereuse condition où le placenta attache et couvre le col de l’utérus. À 26 semaines, j’ai eu une grosse hémorragie

En route vers l’hôpital, je pensais que j’allais mourir, ainsi que mon bébé. Je saignais abondamment. Je ne voyais pas comment mon petit bébé pourrait survivre. Après mon admission, on me dit que le bébé allait bien, mais pas moi. On me donna du magnésium et des stéroïdes pour préparer ma petite fille à naître plus tôt, et on me prépara à un accouchement prématuré.  

Malgré la peur, j’ai persévéré. J’ai saigné deux semaines à l’hôpital, sans que cela n’affecte mon précieux bébé, puis cela s’arrêta. Mon médecin pensa positivement que je pourrais me rendre à 33 semaines. À ce stade, ils pourraient faire une césarienne et en même temps, l’hystérectomie

Malheureusement, les dangers de ma grossesse ne permettaient pas que je sorte de l’hôpital avant l’accouchement. Je n’ai jamais, de ma vie, été aussi dépressive que lorsque je passai ces journées à l’hôpital, à une heure de ma maison et de mes enfants. Mes infirmières sont devenues ma famille, alors je leur ai raconté mon histoire. À chaque jour, d’autres infirmières venaient me voir pour entendre mon témoignage. Malgré ce qu’elles voyaient à tous les jours, elles ont reconnues que c’était un miracle qui se déroulait devant leurs yeux, et qu’elles en faisaient parties. 

Chaque jour, des docteurs m’examinaient et planifiaient l’accouchement. Ils soupçonnaient également le Placenta Accreta en plus du Placenta PreviaAccreta est une condition dangereuse où le placenta s’attache trop profondément dans l’utérus.

Dans les cas d’Accreta, le placenta peut s’étendre sur d’autres organes et provoquer des grandes pertes de sang au cours de l’accouchement, ce qui peut faire mourir la mère, et parfois le bébé. La journée de mon accouchement, j’étais sous anesthésie pour la chirurgie, avec du sang prêt pour une transfusion, si nécessaire, et des lignes intraveineuses dans chaque bras et sur la poitrine. Au cours de la procédure, on a découvert que j’avais également le Placenta Percreta, la plus dangereuse forme d’Accreta. Mon placenta avait sorti de l’utérus et envahit ma vessie et mes artères.

J’ai saigné durant la chirurgie. Ils m’ont donné du sang, mais je n’arrêtais pas de saigner. Après 6 heures de chirurgie, ils ont tout replacé et fermé et ils m’ont branchée sur la respiration artificielle jusqu’à ce qu’ils puissent déterminer ce qui provoquait les saignements

Les médecins ont rencontré ma famille et ont dit qu’ils avaient fait tout leur possible. Ma petite fille Sadieest née de jour-là, pesant 5lbs. Elle était aux Soins Intensifs Néonatals, et elle allait bien. Je me suis réveillée à la salle des soins intensifs, branchée sur le ventilateur, et mon fiancé me raconta ce qui s’était passé. J’ai vu les photos de mon bébé et je fus émerveillée de mon enfant qui était une combattante. C’était difficile de rester réveillé en même temps que d’être branchée sur le ventilateur, alors ils m’ont rendormie. Lorsque je me suis réveillée, j’étais en chaise roulante et on me sortait de la salle d’opération après avoir arrangé les deux artères coincées.
J’étais en vie et je pouvais voir ma fille. Ma première rencontre ave Sadie est une de mes mémoires les plus chères. Je me rappelle être remplie de joie, de soulagement et de fierté. Sadie et moi étions en vie!

Dire qu’elle est une combattante or qu’elle a un but n’est pas assez. Dieu a vraiment un plan pour cette enfant. Il me demandait simplement de porter sa vie. J’ai toujours été contre l’avortement, car chaque vie a de la valeur, quelle que soit sa durée. Cette expérience a testé mes convictions. Cela aurait été bien plus facile d’opter pour l’avortement. Combien de bonnes raisons j’aurais eues pour m’excuser! Mais j’ai combattu pour Sadie et j’en suis très reconnaissante. Sadie a maintenant 9 mois et tous ceux qui la rencontrent sont émerveillés de sa belle personnalité. Je sais que Dieu a un plan pour elle et je prie que mon témoignage permette à d’autres enfants d’avoir la chance de naître. Cela me suffit.



 Écrit par Amanda Solomon-Holliday, Rédacteur et blogueur à Life Defenders
Traduit par Marie Dupis pour Défenseurs De La Vie

Comments

Popular posts from this blog

Mon fils n’a jamais été le ‘bébé d’un ‘violeur’ ou un ‘résultat d’un viol’ – il est mon enfant

COMMENT LA PLANIFICATION FAMILIALE M’A AIDÉ APRÈS AVOIR ÉTÉ VIOLÉE

Mon cheminement d’une post-abortif à une pro-vie – par Albany Rose